CM 7 - Les progrés des sociétés de bocage à l'ouest de l'europe.

Les progrés des sociétés de bocage à l'ouest de l'europe.

Il faut aujourd'hui prendre en compte la valorisation touristique de ces régions. Il y a un paradoxe. En effet, aux régions bocagères est d'emblée associé pour le touriste un climat pluvieux et venteux. De quoi décourager. Du Danemark jusqu'au Portugal les conditions climatiques ne sont néanmoins pas partout égales. La variabilité du climat est l'argument le plus fort pour décourager les touristes: d'une année à l'autre on est pas assuré de trouver du beau temps en été.
Ces régions ont pourtant vu en premier se développer l'activité touristique dans le monde. Pour mémoire, on citera l'activité importante du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Même si ce n'est pas une activité de tourisme ordinaire, il suppose de passer une nuit en dehors de chez soit. Ce qui définit le tourisme par opposition au loisir c'est précisément le fait de dormir au moins une nuit en dehors de chez soi. Les familles qui vont passer un dimanche sur la côte ne font donc pas du tourisme mais du loisir. Les pèlerins étaient donc les premiers touristes. Toutes les églises qui jalonnent le parcours constituaient autant d'étapes touristiques.
La pratique renait au XVIIIème siècle mais cette fois ci d'une manière beaucoup plus proche de la pratique actuelle du tourisme. Deux pays dans le monde jouent un rôle déterminant dans le développement du tourisme. Il y a au départ deux formes distinctes.
D'une part le tourisme balnéaire, l'attrait du littoral. D'autre part, le tourisme culturel, plutôt urbain et centré sur la visite de monuments. Un pays illustre cette forme du tourisme à savoir l'Italie puisque dés le début de l'époque moderne mais plus singulièrement aux XVIIIème et XIXème siècle le voyage en Italie fait partie de l'éducation que reçoivent les nobles. C'est presque un rite de passage vers l'age adulte. C'est le patrimoine de la renaissance qui a permis cela.
La mer en revanche a très longtemps effrayé. Du Portugal à la Suède, les populations littorale ont très souvent tourné le dos à une mer qui semblait dangereuse. Pour les hommes, la mer est mortelle. Elle ne laisse aucun répit. Pourtant, dés le début du XVIIIème siècle il y a une mutation du regard que les hommes portent sur la mer. Il a fallut un siècle pour que l'homme apprivoise la mer, pour que lui vienne l'envie de se baigner ou même plus simplement de contempler la mer. C'est en Angleterre que se transforme peu à peu la société. C'est à dire que s'opère le passage d'une société aristocratique qui repose sur la terre à une société bourgeoise qui repose elle sur le commerce avec les échanges maritimes. Cette société bourgeoise s'ennuie à la cour et il lui faut d'autres lieux pour s'illustrer.
En 1753 déjà un village (Bright Stone) devient la reine des stations balnéaire. En 1750 un certain Russel écrira un ouvrage sur les vertus curative des bains de mer. Le premier tourisme a donc une visée curative. A cette prescription médicale on ajoute une notion de plaisir. Très vite la fréquentation des villes d'eau devient une mode à laquelle il faut se plier. Bien après seulement, les Anglais vont réaliser qu'il existe des climats plus favorables que le leur et lancent la mode du loisir balnéaire en France: Cannes, Nice ... L'Angleterre garde donc un rôle pionnier !
A côté du tourisme balnéaire, la haute société Britannique va développer des loisirs qui lui sont propre. Elle reste attachée à la pratique du fox hunting: la chasse au renard. Les Anglais sont conduits par ce prétexte qu'est le renard pour se confronter aux obstacles naturels. En France on pratique la chasse à courre. La chasse au renard se développe avec beaucoup de force alors que le développement industriel fait des villes Anglaises des endroits peu plaisants où habiter. La campagne Anglaise devient dés lors un lieu de loisirs.
Aujourd'hui, à partir de ces deux premières pratiques du tourisme, les anglais gardent un rôle moteur dans la définition des pratiques touristiques. Le pionnier des agences de voyage c'est Tomas Cook: le premier "Agent de voyage". Aujourd'hui la mode est au tourisme aventurier. Celui ci est lancé par l'Angleterre et les pays Scandinaves. L'Irlande a su se construire une image originale. Toutes les périphéries oubliées de l'Irlande sont utilisées désormais à des fins touristiques.
En Scandinavie, plus on monte vers le Nord de l'Europe, plus la difficulté à vivre est grande et pourtant se profile dans ces lieux le tourisme idéal. L'Angleterre n'en fini jamais d'inventer des formes de tourisme de luxe. A la base de l'activité touristique se mèle toujours la notion de distinction.
La partie méridionale de l'Europe de l'ouest et singulièrement la partie Francaise, de Deauville à Biarritz contribue l'essentiel indépendamment des variations saisonnières. Ces littoraux français ou Espagnols la fréquentation touristique est soutenue. La haute normande, le Pays d'auge à l'ouest de Caen est la première côté touristique française. C'est pourtant une côte à marais et il n'y fait pas beau. C'est tout de même la première région touristique française car elle est proche de Paris. Ces stations se développent dans la deuxième moitié du XIXème siècle. C'est aussi une époque terrible pour les Israelites c'est pourquoi on trouve des stations qui voient plus de juifs. Deauville pour les catholiques ...
Le plaisir des bains de mer est aussi le plaisir des transports et plus particulièrement celui du chemin de fer. Marcel Proust décrit très bien ce phénomène. Partout dans l'Ouest de la France le développement du tourisme balnéaire coexiste avec celui du chemin de fer. L'invention du wagon lit permet de mettre à disposition de Paris la côte Basque. On part de paris en début de soirée et on arrive vers midi. Le chemin de fer qui a d'abord desservit des stations luxueuses à peu a peu desservit des stations moins prestigieuses. Très rapidement au début du XXème siècle toute la côte occidentale de la France est accessible. Pour le reste, à partir des années 1950 la côte a été largement bétonnée. La côte la plus ensoleillée est la côte Charentaise ou Vendéenne associée le plus rapidement au tourisme de masse. En revanche, des côte comme celle du Finistère ou du Cotentin ont été épargnées des investissements massifs des promoteurs balnéaire et ce grâce à leur climat venteux et pluvieux.
Le tourisme de luxe correspond à quelques stations: Deauville, Biarritz. Tout le reste de la côte normande est celui d'un tourisme familial, estival et national. Sur la côte Ouest de la France il y a très peu de touristes étrangers. Toutefois la prolifération des résidences secondaire contribue à la transformation des ports. Des stations ancienne s'en trouvent étendues. Le développement du tourisme est particulièrement associé à la Thalassothérapie qui permet de redonner un coup de jeune à la visite des stations thermales. Se développe sur tout le littoral Breton des stations de Thalassothérapie.
Toutes ces régions de l'Ouest littoral ont vu grâce au tourisme se développer l'urbanisation et cela vient brouiller et densifier la répartition du peuplement. La côté Bretonne longtemps un espace vierge se peuple. La résidence secondaire Bretonne qui était par le passé celle de Rennais est de plus en plus Parisienne et cela va s'accentuer avec la construction d'une ligne de TGV. Aujourd'hui l'activité agricole se rétracte dans ces régions. Moins de champs et plus de touristes ! Se pose la question de l'entretient: organisation complexe, bétonisation totale. Le paysage rural est donc saccagé et tend à complètement faire disparaitre le bocage. Ainsi en plus du remembrement et du développement industriel, celui du tourisme contribue à la disparition du bocage. Les habitants ne s'en préoccupent guère. L'équipement en eau potable et la voirie locale d'excellente qualité, l'afflux de retraités, tout cela revitalise le littoral. Dans des régions qu'on dit au climat doux on minimise les risques naturels et pourtant il y en a ! Le prix à payer c'est aussi la valorisation d'un régionalisme Breton. Les maisons blanches avec une toiture en ardoise et la tradition de la crêperie ne sont pas associée de manière traditionnelle à la Bretagne et sont une création à visée touristique. De plus, si le tourisme est exclusivement Balnéaire en Bretagne c'est parce qu'à l'intérieur des terre les élevages hors sols repoussent les touristes: gène auditive, olfactive et visuelle. Aujourd'hui cette phase pionnière semble terminée et ici comme ailleurs des conflits d'usage apparaissent entre le développement agroalimentaire et le développement touristique. C'est aussi dans ce contexte là qu'il faut comprendre et analyser le régionalisme breton.

Merci pour le post! Certains ont-ils commencés l'étude des "mauvaises gens"? C'est très long et monotone! J'ai fait trois questions ce matin et j'en ai eus pour 3 heures (brouillon+recopier)! Si certains n'ont même pas encore ouvert le livre, mettez-vous y vite car vous allez être vite submergés par la dose de travail à faire suite à la lecture du livre!

Merci pour l'information du livre, j'peut mettre une annonce. Moi personnellement je n'ai pas commencé.

J'ai commencé la lecture..
j'ai aussi entendue dire que c'était trèstrèstrès long.. :/
Bon courage tout lmonde!

Je vais m'y mettre ce week-end je pense...
Mais vu ce que vous en dites, ça me donne encore moins envie de le faire, j'aurais du m'y prendre dès la 2e semaine -_-'.

Ne vous faites pas trop d' aprioris sur ce bouquin, il a peut être à première vue un aspect plutôt merdique, ou tout du moins assez somnifère, mais finalement, et après l' avoir lu, je trouve qu' il est vraiment interessant, et il remet en place certaines idées toutes faites sur le rapport entre le syndicalisme et la foi. Enfin bref, ne vous découragez surtout pas à la lecture des premières pages, et je vous souhaite en revanche à tous bon courage pour les superbes questions ( complétements en rapport avec la géographie ) qu'il faudra nous torcher

C'est plus répondre aux questions qui me dérange en fait ! Car, bon, lire, ça passe, mais j'ai trop pas envie de me creuser la tête avec ses questions... D'autant que ça sera là notre seule note avec le contrôle final donc ça met la pression !

Un petit message d'encouragement pour tous ceux qui ont envie de manger le fascicule à force de répondre à des questions qui n'ont qu'un très vague rapport avec la géographie.

Sur ce, je vais commencer le grand II et entammer ma troisième copie.

J'ai envie de mourir.

Plus que 3 questions!