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CM 8 - Géographie, La force du régionalisme.

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Message  jau Jeu 17 Mar - 20:44

La force du régionalisme.
La conscience régionale singularise ces régions. Pourtant l'identité régionale se construit douloureusement. La reconnaissance des identités est compliquée et passe souvent par la violence. Attentat contre un fast food en Bretagne, difficultés de reconnaissance de la nation Basque qui passe par le terrorisme, problème de l'Irlande du Nord. Violence, terrorisme voire même guerre civile coexistent avec le Bocage. Il est vrai que la conscience régionale s'appuie sur des bases plus subtiles que le terrorisme. La Bretagne propose ainsi des panneaux de signalisation bilingues par exemple. En dépit de tous les discours et de la promotion linguistique, la langue Bretonne n'est plus parlée par les jeunes générations au contraire de l'Alsacien par exemple. Aujourd'hui l'accroissement général et rapide de la ville, l'essor du tourisme ... tout cela montre bien une transformation économique, une modernisation. Cette modernisation n'a cependant que de lointains rapports avec l'identité culturelle. C'est plutôt une richesse individuelle commune qu'une langue qui rapproche les Bretons. La promotion linguistique n'a plutôt servit que des intérêts personnels puisque la langue des affaires est le Français. La Bretagne apparait en France comme une des régions de province les plus liée au centre parisien. D'autres exemples dans les régions bocagère contredisent l'exemple Breton.
Le pays Basque par exemple a par exemple conservé sa langue. Elle est d'ailleurs le fondement de l'identité basque. Pourtant, l'identité ça n'est pas seulement les différences de langage, de coutume ou d'histoire. Il faut plutôt évoquer les perceptions individuelles des habitants et se demander si et jusqu'à quel point les habitants eux même se sentent différents. Est ce qu'ici les Basques se sentent différents des populations aussi bien espagnoles que Françaises. Est ce qu'il y a la mise en avant au sein du groupe Basque de différences qui les distinguent des autres. Cette différence est-elle transmise par l'éducation, les enfants sont-ils Basques avant d'être Français ou Espagnols. Dans les régions périphériques, l'Etat Français au cours du XIXème et du XXème siècle a été beaucoup moins centralisateur et en particulier dans les écoles au pays basque. Les instituteurs ont dû ruser avec les institutions officielles lesquelles d'ailleurs étaient relativement libérales pour permettre simplement l'apprentissage de la lecture ou de l'écriture. C'est à dire que dans ces provinces bilingues, là où dominaient la langue Bretonne ou Basque l'enseignement du Français a utilisé cette connaissance du patois local au lieu de l'affronter. Pendant tout le XXè siècle a existé pendant le primaire et la maternelle un principe pratique. La force a été cimenté par l'éloignement, par le maintient partiel d'une éducation en langue Basque jusque dans l'école républicaine. Est intervenu très clairement la force et le poids de la seconde guerre mondiale. La seconde guerre mondiale va reposer complètement la question de l'identité régionale. Le pays Basque, plus encore que la Flandre s'identifie par la ferveur de sa pratique religieuse et par son vote à gauche. Franco n'a pas pardonné cette position d'où l'origine de Guernica. S'en est suivit pendant la période de la guerre et de l'après guerre un climat total de soumission que le vainqueur a fait subir au vaincu. Après la guerre, l'identité Basque Française nait par réaction avec ce que l'on connaît de la situation d'oppression faite aux Basques Espagnols pendant toute la période Franquiste. La première association d'étudiants Basques en France est créée en 1953 à Bordeaux. Le mouvement nationaliste Basque Français est né dans un milieu de jeunes expatriés, extraits de leur milieu d'origine, questionné par leur milieu professionnel, par la mutation des valeurs, par le soucis et la soif de démocratie qui s'est fortement exprimé après 1945. La célébration de la patrie Basque correspond et répond aux interrogations sur la place de jeunes professionnels dans un monde économique en transformation qu'est celui des trente glorieuses. La modernisation économique peut affecter ces valeurs. Là apparait dés 1963 un mouvement appelé Enbata qui est le premier mouvement nationaliste Basque apparaissant en France. La réflexion sur le caractère particulier du peuple Basque reste confiné au Pays Basque lui même et alimente les réflexion d'une élite intellectuelle locale. Peu a peu le Pays Basque s'est ouvert: au tourisme de masse. Peu a peu la frontière espagnole s'est ouverte et le Pays Basque a du s'accommoder avec le brassage de population. Ce mouvement qui n'existait pas fait le lit du nationalisme le plus extrême. En effet, les nationaliste ressentent le besoin de parler au nom du peuple Basque tout entier et s'autoproclament d'une vérité unique sur la nation et l'identité Basque. le nationalisme Basque vise a créer une vision du monde particulière, un territoire authentifié par la conscience de ses habitants. Les progrès de l'unification européenne vont jouer dans un sens ambiguë. Pendant la période Franquiste, la frontière est surveillée. Ensuite les choses changent et le discours sur l'unité du peuple Basque, l'ouverture sur la frontière, tout cela va rendre les Basques Français enclin à s'intéresser à l'histoire de la nation Basque tout entière. Ainsi l'ETA resurgit dés la fin du Franquisme. Le mouvement Basque qui est jusque là resté politique et intellectuel apparait vers les années 1970 comme un mouvement terroriste Français, violent presque par nécessité de procéder d'une même identité Basque transfrontalière. Aujourd'hui, pourtant, l'identité parait perdurer alors que le mouvement nationaliste, terroriste est moins virulent que par le passé et il demeure bien dans cette région un patrimoine dont chacun s'imprègne tout au long de son éducation. Il y a quelque chose qui reste attaché à la conscience d'un territoire frontalier, d'une histoire singulière assez loin du centralisme Parisien. A cet égard, les régions de bocage qui sont périphérique en Europe possèdent a peu prés toutes les même caractéristiques. On pourrait en dire autant sur un mode plus pacifique d'une société très bien identifiée sur la scène nationale en France qu'est la société vendéenne.
Le terme Vendée apparait à un moment très précis qu'est celui de la constitution des départements. La Vendée est alors un ruisseau que personne ne connait. Le terme apparait en 1789. Très vite apparait une réalité qui va s'exprimer brutalement à la faveur de la chute de la monarchie et qu'on va désigner sous le terme de Vendée militaire. Il y a donc importance de la guerre dans la conscience régionale. La Vendée Militaire ainsi nommée n'a pas de limite arbitraire mais correspond à tout un ensemble qu'on appelait à la fin de l'époque moderne les marches séparantes qui séparent le Poitou, la Bretagne et l'Anjou. Jusqu'à la fin de l'ancien régime elles ont été les possession indivise des trois provinces. Une sorte de zone tampon dans laquelle l'autorité est celle d'un envoyé du pouvoir qu'on appelle le marquis. Cette région était riche en forteresse, en châteaux, en forêts. Ces régions étaient aussi caractérisée par les exemptions fiscales. Les marches séparantes s'unissent donc avec la révolution française en prenant le nom de Vendée. L'identité Vendéenne va perdurer. Des géographes qui l'ont étudié l'on qualifié de société géographique locale. Elle se distingue par l'enracinement historique. Elle est construite en référence à l'évènement révolutionnaire. En témoigne le succès de Philippe De Villiers avec l'histoire du Puy du fou. Ce haut lieu touristique a la caractéristique de traiter d'une histoire opposée à la République et la laïcité. Il y a un soucis d'opposition entre le traditionalisme, une conscience réactionnaire et une forme de modernité économique. La conscience culturelle vendéenne associe l'activisme économique et le refus politique de l'innovation. Cette région qui a refusé la révolution et toute forme de modernité politique qu'a pu signifier au XIXème la gauche avait déjà refusé à l'époque moderne l'influence italienne venue par la Loire et aussi l'influence de la réforme. Enfin, c'est aussi la limite de ce qu'a été le très puissant duché de Bretagne. Dés le moyen âge cela a été un territoire identitaire. Aujourd'hui, elle est encore caractérisé par une très grande unanimité des comportements politiques et sociaux. Ici la Vendée reste unanime dans son expression politique, dans son expression religieuse et les valeurs communautaire de la paroisse continuent à animer la vie locale en l'absence de toute autre référence. De multiples associations assignent des positions pour chacun des membres de la société et elle survie ainsi: stable et cloisonnée. Il y a deux référence: la paroisse et l'usine. La société Vendéenne survit en étant totalement imperméable aux innovations. L'adaptation industrielle permet la rentabilité et la viabilité économique et donc la société à ce niveau continue à aller de l'avant. La tradition catholique maintient la référence à un passé et entretient donc un comportement réactionnaire. Cette société adapte un système de valeurs hérité de l'ancien régime et maintient coute que coute ce système en ne concédant à la modernité que la dimension de l'essor économique et la productivité des entreprises. On a donc dans l'ensemble de la Vendée les conditions réalisées pour une véritable unité géographique. Ceci amène deux considérations sur ce que signifie en géographie la notion de région. On en donne plusieurs sens et au départ cela a surtout un sens administratif. C'est un cadre institutionnel, une assemblée qui décide à un certain niveau des conditions de vie des habitants. On est ainsi appelé à voter pour désigner une assemblée et d'un autre côté, on a les régions historiques auxquelles la région administrative ne correspond pas . La définition reprend cependant du sens quand on considère que la région est d'abord le résultat de la construction qu'en font au jour le jour ses habitants. Quand on regarde les compétences actuelles de la région on voit qu'elle décide des transports collectifs régionaux. Là dedans, quand elle fait ça elle est en plein dans une attribution régionale et elle constitue ce qu'est la région. La région ainsi ce n'est pas qu'un cadre, c'est plutôt l'ensemble des mouvement à l'intérieur de ce cadre. Ce que l'institution régionale permet ou doit permettre c'est l'ensemble des relations entre les habitants.
Dans le cas de Lille, l'université, la zone de recrutement des étudiants de l'université permet de dessiner les contours d'une région lilloise plus large que la région administrative et qui amène les étudiants à s'y rendre. C'est plus compliqué que cela car dans ces lieux se trouvent aussi des personnes qui ne sont jamais sortis de leur village. A partir du moment ou ils ne bougent pas, ils participent assez peu à la vie régionale. Il n'y a de région que quand il y a des échanges entre les habitants. En Vendée, les population ne se déplacent pas sur un espace très grand. C'est ce qui fait la force de ce qu'est la conscience régionale. De ce fait intervient un phénomène très clair: si la conscience régionale est forte, on peut se déplacer sur des lieux peu importants. Quand elle est très faible on a besoin de se référer à un point central.

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