L'exploitation

L’exploitation.

Elle est à la fois :
- une unité sociale (fait travailler et vivre une famille)
- une unité économique (capitaux, travail)
Le capital est multiple :
- capital fixe : terres et cheptels (mort : outils, vif : animaux)
- capital circulant : semences engrais
- force de travail : familial, main d’œuvre extra-familiale

1. Les paysans sous l’ancien régime sont-ils propriétaires des terres qu’ils exploitent ?

Sous l’ancien régime, 43% des paysans sont propriétaires, 60% des terres appartiennent à d’autres.

A. La majorité des terres appartiennent aux non-paysans.

60% des terres échappent aux paysans:
- Les citadins (bourgeois) : 30% des terres (appartiennent au tiers-état et possèdent des terres peri-urbaines)
- Noblesse : 20 à 25% des terres dans le domaine.
- Clergé : 10% des terres (grâce au défrichement ou au legs de terres par les croyants qui voulaient s’accorder une place au paradis) ex : départs des seigneurs en croisade liguant leurs terres en cas de décès.
Mais ce tableau est idyllique est dépend des régions, de la qualité des sols (plus ils sont féconds, moins ils appartiennent aux paysans).

Ce qu’à la fin du XVIIIe siècle on appelle la classe propriétaire, elle détient 50 à 60% des terres (les plus fécondes) sous forme de grandes exploitations agricoles.

La masse paysanne se partage 40 à 60% des sols (les moins féconds).

B. Les propriétés paysannes extrêmement morcelées.

Elles ressemblent plus à un jardin qu’un champ (moins de 4 hectares en moyenne). Depuis le XVIe siècle, en particulier pendant les guerres de religions, un processus s’est engagé :
- La pulvérisation : endettement due aux destructions des terres
- La mort : des exploitations tombent faute de descendance
Ces terres sont rachetées. Concentration de la terre au profit des non-paysans et des plus gros paysans. La compensation –bien communaux – saltus)

Quasi absence d’exploitations paysannes en faire valoir direct.

II. La majorité d’exploitations en faire valoir indirect ou en mode mixte.

Le faire valoir indirect est de faire exploiter ces terres par une autre personne. Le mode mixte est une exploitation de terres en faire valoir directe et d’une majorité de terres en faire valoir indirect qu’on loue à un propriétaire.
L’exploitation agricole est complexe : du petit lopin de terres ou ajoute des terres mises à bail. Il s’agit de la principale exploitation paysanne.

A. Deux principaux modes d’exploitation

Le fermage : (bail à ferme) c’est un contrat à loyer fixe. On prend la terre, on apporte le capital nécessaire et on conserve toute la récolte en échange de quoi on s’acquiert d’un loyer annuel à son propriétaire. La durée du bail est sujette à des litiges, puisque le paysan est intéressé par un bail long mais le propriétaire par un bail court pour suivre les prix du marché. Le bail à une durée minimum de 3 ans pour s’adapter au système de la jachère. Au XVIIIe siècle, il y à une hausse de la durée des baux qui passe à 9 ans.
Le gain pour le propriétaire est l’argent, et pour l’exploitant le produit de la récolte. Cependant s’il ce produit un accident l’exploitant n’a pas d’assurance, et le propriétaire ne peux s’adapter à la conjoncture réelle du marché.

Le métayage : concerne la France de l’Ouest, du Sud-est et du Sud-ouest. Le principe étant le partage des frais d’exploitation entre les deux partis : le métayeur et le bailleur. Ils s’accordent à apporter tous deux les capitaux (chacun une moitié des frais d’exploitation) en suivant ce schéma : Le propriétaire apporte le cheptel et partage les récoltes. L’avantage est que le paysan doit posséder un petit capital, mais il partage les risques et profits. Baux de deux ans minimum ce qui correspond à la polyculture au mieux.

B. Quatre grands types d’exploitations paysannes.

A terminer (c'est pas très long après)