CM 2 : La crise des années 30 (M. Vavasseur)
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CM 2 : La crise des années 30 (M. Vavasseur)
Chapitre 2 : La crise des années 30.
La crise des années 1930 a d'abord éclatée aux États Unis à cause du krach boursier d'Octobre 1929, puis elle s'est développée dans tous les pays industrialisés.
Ce krach entraine une dépression énorme : aux États Unis le chômage est massif et partiel (les gens travaillent 2 jours dans la semaine), des millions de personnes sont dans cette situation.
La crise s'est étendue à l'Europe, l'Allemagne, en particulier, connait un chômage massif ce qui conduira à la monté au pouvoir de mouvements nationalistes comme celui d'Hitler.
La France fait moins de commerce avec les pays étrangers, elle est touchée plus tardivement (vers 1931 et prend fin en 1935) et moins fortement par la crise. C'est à cause de ce climat de crise que le Front Populaire est élu en 1936.
*Sont particulièrement touchés par la crise :
-Les producteurs indépendants (artisans, agriculteurs...) se retrouvent avec une perte de 30% de leur pouvoir d'achat, ils se sentent prolétariser et se tournent vers les ligues de droites.
-Les ouvriers sont frappés par le chômage et ne touchent aucune ressource (pas de RMI/RSA).
*Sont moins touchés par la crise :
-Les actionnaires.
-Les fonctionnaires, leur salaire reste fixe alors que les prix baissent (leur salaire baissera de 10%).
I)Le régime face à la crise :
Depuis 1924 c'est le Cartel des gauches (Parti radical allié au SFIO) qui est au pouvoir avec comme président du Conseil, le radical Édouard Herriot. La SFIO ne veut pas participer au gouvernement tant qu'elle n'aura pas plus de pouvoir, les communistes restent à l'écart.
En 1932 on a conscience que la crise existe et que les instituions politiques ne fonctionnent pas.
L'État en manque de ressources, des mesures difficiles à prendre.
La crise fait que les impôts sont moins importants (l'imposition est moins puissante car les gens touchent moins), de mêmes que les taxes rapportent moins. De plus, les dépenses militaires sont extrêmement lourdes à cause de la construction de la ligne Maginot (débuté en 1929).
Les radicaux et socialistes sont en désaccord sur la politique à suivre : les radicaux veulent réduire les dépenses de l'état (baisser le salaire des fonctionnaires) mais les socialistes préféreraient un impôt sur la fortune.
En 1933 il y a 4 gouvernements radicaux qui se succèdent. Des mesures protectionniste sont prises mais les radicaux refusent de dévaluer le franc. Le gouvernement britannique lui avait déjà décidé de dévaluer la livre en 1931 ce qui fait qu'en comparaisons le franc est trop chère.
On ne voulait pas dévaluer car si on le dévalue, on donne l'impression aux épargnants que l'argent ne vaut plus rien. Le gouvernement est instable, il est inefficace pour réduire le déficit.
II)L'agitation politique de 1932 à 1934 :
On note dans ces années une monté des ligues (groupe de pression) de droite comme celui des anciens combattant (UNC = Union Nationale des Combattants et la ligue des contribuables).
On voit des mouvements qui se disent populaires, qui veulent incarner la paysannerie comme le parti des chemises vertes avec comme chef Dorgères (un populiste fascisant).
Il y a par ailleurs des ligues d'extrêmes droite qui recrutent par milliers et qui dénoncent la république parlementaire en exposant certains affaires financières.
1)Résumé de ces ligues :
-L'Action Française, un journal et une ligue monarchiste, ils se surnomment les Camelots du roy.
-Les Jeunesses Patriotes de Pierre Taittinger qui réclame la fin de la république parlementaire pour une république présidentielle.
-Les Croix de feu (anciens combattants) dirigés par le Colonel François de La Rocque. Leur idéologie est traditionaliste, ils souhaitent renforcer la famille en particulier.
-Solidarité Française et le Francisme sont dans la veine des partis de Mussolini, des mouvements autoritaires, conservateurs.
2)La crise du 6 février 1934 et ses conséquences :
En 1933 l'instabilité face à la crise économique fait éclater un scandale qui met en cause l'escroc juif Stavisky. Il sera poursuivi mais au moment de son arrestation il se suicide.
La presse de droite prévient que Stavisky avait des liens avec des députés radicaux en plus d'être juif. Cette affaire pousse le président du conseil Chautemps à démissionner, le radical Daladier le remplacera.
Le 6 Février 1934 les ligues de droites (UNC, Action Française...) font éclater des émeutes sur la place de la concorde, on dénombre 15 morts.
Daladier est soumis à une forte pression, pour calmer les émeutes il décide de changer de majorité et de mettre en marche un gouvernement d'Union nationale (radical et le centre droit).
Gaston Doumergue remplace Daladier et forme son gouvernement composé de radicaux/droite.
3)L'échec de l'Union nationale.
-On veut renforcer l'exécutif, on considère que le gouvernement ne peut résoudre la crise sans un vrai chef, c'est ainsi qu'à partir du 3 Décembre 1934, le président du conseil devient un chef du gouvernement et non plus un médiateur, il a même une résidence à Matignon.
Dumergue propose aussi le droit de dissoudre la chambre des députés, ce droit de dissolution existait mais il fallait passer par le Sénat. La réforme est rejetée car considérée comme bonapartiste.
-Au niveau économique, l'Union nationale poursuit les restrictions budgétaires et refuse de dévaluer.
On essai de réduire les charges sur l'entreprise ce qui conduit à une baisse des ressources.
-Les ligues ne se sont pas calmées après le 6 Février 1934, elles continuent de manifester, plus encore car le gouvernement vote une loi permettant la dissolution des ligues, d'ailleurs, l'Action Française subit sa dissolution car Léon Blum fut blessé par un militant agressif.
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Note : Les cours que je donne sont tout à fait imprimables et ils sont mêmes mis en forme pour prendre le moins de place possible sur une feuille.
Copier (Ctrl+C) le cours en entier, puis coller (Ctrl+V) dans un logiciel de traitement de texte (OpenOffice, Word...). Imprimer.
Sur des feuilles, ce cours fait une page recto/verso.
Si vous voyez des fautes, des oublis ou des erreurs historiques, merci de me prévenir par MP (Message privé) ou en commentant si c'est vraiment indispensable.
La crise des années 1930 a d'abord éclatée aux États Unis à cause du krach boursier d'Octobre 1929, puis elle s'est développée dans tous les pays industrialisés.
Ce krach entraine une dépression énorme : aux États Unis le chômage est massif et partiel (les gens travaillent 2 jours dans la semaine), des millions de personnes sont dans cette situation.
La crise s'est étendue à l'Europe, l'Allemagne, en particulier, connait un chômage massif ce qui conduira à la monté au pouvoir de mouvements nationalistes comme celui d'Hitler.
La France fait moins de commerce avec les pays étrangers, elle est touchée plus tardivement (vers 1931 et prend fin en 1935) et moins fortement par la crise. C'est à cause de ce climat de crise que le Front Populaire est élu en 1936.
*Sont particulièrement touchés par la crise :
-Les producteurs indépendants (artisans, agriculteurs...) se retrouvent avec une perte de 30% de leur pouvoir d'achat, ils se sentent prolétariser et se tournent vers les ligues de droites.
-Les ouvriers sont frappés par le chômage et ne touchent aucune ressource (pas de RMI/RSA).
*Sont moins touchés par la crise :
-Les actionnaires.
-Les fonctionnaires, leur salaire reste fixe alors que les prix baissent (leur salaire baissera de 10%).
I)Le régime face à la crise :
Depuis 1924 c'est le Cartel des gauches (Parti radical allié au SFIO) qui est au pouvoir avec comme président du Conseil, le radical Édouard Herriot. La SFIO ne veut pas participer au gouvernement tant qu'elle n'aura pas plus de pouvoir, les communistes restent à l'écart.
En 1932 on a conscience que la crise existe et que les instituions politiques ne fonctionnent pas.
L'État en manque de ressources, des mesures difficiles à prendre.
La crise fait que les impôts sont moins importants (l'imposition est moins puissante car les gens touchent moins), de mêmes que les taxes rapportent moins. De plus, les dépenses militaires sont extrêmement lourdes à cause de la construction de la ligne Maginot (débuté en 1929).
Les radicaux et socialistes sont en désaccord sur la politique à suivre : les radicaux veulent réduire les dépenses de l'état (baisser le salaire des fonctionnaires) mais les socialistes préféreraient un impôt sur la fortune.
En 1933 il y a 4 gouvernements radicaux qui se succèdent. Des mesures protectionniste sont prises mais les radicaux refusent de dévaluer le franc. Le gouvernement britannique lui avait déjà décidé de dévaluer la livre en 1931 ce qui fait qu'en comparaisons le franc est trop chère.
On ne voulait pas dévaluer car si on le dévalue, on donne l'impression aux épargnants que l'argent ne vaut plus rien. Le gouvernement est instable, il est inefficace pour réduire le déficit.
II)L'agitation politique de 1932 à 1934 :
On note dans ces années une monté des ligues (groupe de pression) de droite comme celui des anciens combattant (UNC = Union Nationale des Combattants et la ligue des contribuables).
On voit des mouvements qui se disent populaires, qui veulent incarner la paysannerie comme le parti des chemises vertes avec comme chef Dorgères (un populiste fascisant).
Il y a par ailleurs des ligues d'extrêmes droite qui recrutent par milliers et qui dénoncent la république parlementaire en exposant certains affaires financières.
1)Résumé de ces ligues :
-L'Action Française, un journal et une ligue monarchiste, ils se surnomment les Camelots du roy.
-Les Jeunesses Patriotes de Pierre Taittinger qui réclame la fin de la république parlementaire pour une république présidentielle.
-Les Croix de feu (anciens combattants) dirigés par le Colonel François de La Rocque. Leur idéologie est traditionaliste, ils souhaitent renforcer la famille en particulier.
-Solidarité Française et le Francisme sont dans la veine des partis de Mussolini, des mouvements autoritaires, conservateurs.
2)La crise du 6 février 1934 et ses conséquences :
En 1933 l'instabilité face à la crise économique fait éclater un scandale qui met en cause l'escroc juif Stavisky. Il sera poursuivi mais au moment de son arrestation il se suicide.
La presse de droite prévient que Stavisky avait des liens avec des députés radicaux en plus d'être juif. Cette affaire pousse le président du conseil Chautemps à démissionner, le radical Daladier le remplacera.
Le 6 Février 1934 les ligues de droites (UNC, Action Française...) font éclater des émeutes sur la place de la concorde, on dénombre 15 morts.
Daladier est soumis à une forte pression, pour calmer les émeutes il décide de changer de majorité et de mettre en marche un gouvernement d'Union nationale (radical et le centre droit).
Gaston Doumergue remplace Daladier et forme son gouvernement composé de radicaux/droite.
3)L'échec de l'Union nationale.
-On veut renforcer l'exécutif, on considère que le gouvernement ne peut résoudre la crise sans un vrai chef, c'est ainsi qu'à partir du 3 Décembre 1934, le président du conseil devient un chef du gouvernement et non plus un médiateur, il a même une résidence à Matignon.
Dumergue propose aussi le droit de dissoudre la chambre des députés, ce droit de dissolution existait mais il fallait passer par le Sénat. La réforme est rejetée car considérée comme bonapartiste.
-Au niveau économique, l'Union nationale poursuit les restrictions budgétaires et refuse de dévaluer.
On essai de réduire les charges sur l'entreprise ce qui conduit à une baisse des ressources.
-Les ligues ne se sont pas calmées après le 6 Février 1934, elles continuent de manifester, plus encore car le gouvernement vote une loi permettant la dissolution des ligues, d'ailleurs, l'Action Française subit sa dissolution car Léon Blum fut blessé par un militant agressif.
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Note : Les cours que je donne sont tout à fait imprimables et ils sont mêmes mis en forme pour prendre le moins de place possible sur une feuille.
Copier (Ctrl+C) le cours en entier, puis coller (Ctrl+V) dans un logiciel de traitement de texte (OpenOffice, Word...). Imprimer.
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Haorou- Messages : 63
Date d'inscription : 28/10/2010
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