CM 3 : La société française (M. Vavasseur)
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CM 3 : La société française (M. Vavasseur)
Chapitre 3 : La société française.
Le déficit démographique s'accentue dans l'entre-deux-guerres.
Le taux de natalité (rapport du nombre de naissance sur 1000 hab) est trop faible par rapport au taux de mortalité (rapport du nombre de mort pour 1000 hab).
*Durant les années 30 on a une poursuite des diminutions de la natalité :
-De 1930 à 1935 on a 16,2 naissances pour 1000 habitants.
-De 1936 à 1938 on a 14,8 naissances pour 1000 habitants.
*Il faut rapporter ces taux à l'importance de la mortalité :
-De 1930 à 1935 on a 15,7 morts pour 1000 habitants.
-De 1936 à 1938 on a 15.2 morts pour 1000 habitants.
Pour 1936 à 1938 le taux de décès est alors supérieur au taux de naissance mais l'immigration étrangère vient compenser ce déficit.
I)La politique suivie par l'état français encourage la natalité.
1)Des réformes contre l'avortement :
La difficulté vient du fait que la majorité des jeunes hommes en bonne santé est mort au combat.
En 1920, pour booster les naissances, l'État promulgue des lois qui interdisent tous les procédés contraceptifs et qui criminalisent l'avortement.
En 1939 le code de la famille offre une prime à la naissance et aggrave les sanctions si avortement.
2)Recours à l'immigration :
La dépopulation de la France est une obsession de la presse.
Pour contrecarrer cette dépopulation on a une forte immigration :
A la fin du 19éme la France compte environs 1 million d'étrangers, soit 3% de la population totale.
En 1937 on a 2,2 millions d'étrangers, le chiffre n'est pas plus élevé car une partie a été naturalisé.
On a une immigration d'avant guerre avec beaucoup d'italiens, de belges, de polonais et d'espagnols (qui se réfugient de la guerre civile du général Franco de 1936 à 1939).
II)Les traits généraux de la société française :
Une société encore largement rurale, il faut attendre 1931 pour que la population urbaine (51% de citadins) dépasse la population rurale. Par rapport aux autres pays, la France est en retard.
Il y a une persistance de la ruralité en France.
1)La société française s'équilibre en 3 grands blocs :
-Le bloc majeur reste celui des paysans (14 millions de personnes, 1/3 de la population en 1932).
-Le 2éme bloc est celui des ouvriers : les salariés de l'industrie (11 millions) .
-Le dernier bloc c'est les classes moyennes (producteurs indépendants, artisans et commerçants, les professions libérales, plombiers, médecins, cadres et les fonctionnaires).
2)La mobilité sociale française :
Il y a une assez faible mobilité sociale qui ne concerne pas la société entière.
Les fils d'ouvriers ne bénéficient pas d'une bonne mobilité, seulement 2% d'entre eux obtiennent le baccalauréat alors que 40% des fils de cadre sont titulaires de ce diplôme.
La réussite par les affaires est rare, seul Renault qui n'était qu'un petit atelier en 1910 est devenus un fleuron durant l'après-guerre. L'exploitation familiale est plus commun en France.
III)La paysannerie, le monde rurale.
Les ¾ des exploitations sont des exploitations familiales de taille moyenne (entre 10/40 hectares). La moitié de ces exploitations n'ont pas de salarié et sont justes familiales.
L'image d'une France paysanne est réelle durant l'entre-deux-guerres mais ces structures agricoles n'encouragent pas le progrès technique. Les cultivateurs préfèrent acheter des parcelles supplémentaires que d'investir techniquement.
Au niveau du monde rurale, prés de 600.000 ruraux sont des artisans (forgerons, électriciens).
Ces métiers sont favorisés car en 1932, prés de 82% des communes ont un réseaux électrique alors qu'en 1919 seulement 19% en possédaient.
Cette société reste familiale, l'implantation de la religion reste très forte. De manière générale les campagnes vivent en famille mais on remarque la fin de la pratique des carnavals, des veillés...
En 1937 on crée le musée national des Arts et Traditions populaires pour se souvenir de ces pratiques.
IV)Le monde ouvrier.
Il connait dans l'entre-deux-guerres des transformations importantes, ce n'est pas temps le mode de vie qui change, il reste difficile d'être ouvriers.
En 1930 les ouvriers consacrent 60% de leurs ressources pour la nourriture.
Les années 30 mènent à la naissance d'un nouveau phénomène : le chômage massif qui commence à être pris en charge, on met en place des aides locales. On a une reconnaissance globale du monde des ouvriers grâce aux syndicats. C'est le début des jours chômés et payés.
1)Transformation majeur : Les conditions de travaille dans l'industrie.
On connait des modifications concernant l'organisation scientifique du travaille (grâce à Taylor).
Afin d'éviter les temps morts on spécialise les ouvriers (chaine de travaille) au lieu d'avoir un ouvrier polyvalent. On standardise et organise les machines, on contrôles les ouvriers (pointeuse).
Dans les secteurs ouvriers de Renault on met en place les OS (ouvriers spécialisés) peu qualifiés, fait pour faire des taches précises et répétitives. Ces OS ne cesseront de se multiplier.
On voit apparaître des emplois pour préparer et pour contrôler, qui eux sont payés mensuellement et non pas en fonction de la production.
2)Les petites entreprises françaises, la fin du mythe gréviste et le Parti communiste.
En France les grandes entreprises sont plus rares, ils subsistent beaucoup de petites entreprises (on à relativement peu de très grandes entreprises contrairement à l'Allemagne ou aux États Unis).
Au niveau culturel, dans le monde ouvrier on avait souvent des grèves générales avant 1914, mais on constate que dans l'entre-deux-guerre ces mythes ont tendance à disparaître car les représentants qui s'opposent au pouvoir sont intégrés dans la société globale.
Le Parti communiste vise spécifiquement les OS car ils adhérent facilement. Il leur propose une action politique rationnel pour conquérir le pouvoir.
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Note : Les cours que je donne sont tout à fait imprimables et ils sont mêmes mis en forme pour prendre le moins de place possible sur une feuille.
Copier (Ctrl+C) le cours en entier, puis coller (Ctrl+V) dans un logiciel de traitement de texte (OpenOffice, Word...). Imprimer.
Sur des feuilles, ce cours fait une page recto/verso.
Si vous voyez des fautes, des oublis ou des erreurs historiques, merci de me prévenir par MP (Message privé) ou en commentant si c'est vraiment indispensable.
Le déficit démographique s'accentue dans l'entre-deux-guerres.
Le taux de natalité (rapport du nombre de naissance sur 1000 hab) est trop faible par rapport au taux de mortalité (rapport du nombre de mort pour 1000 hab).
*Durant les années 30 on a une poursuite des diminutions de la natalité :
-De 1930 à 1935 on a 16,2 naissances pour 1000 habitants.
-De 1936 à 1938 on a 14,8 naissances pour 1000 habitants.
*Il faut rapporter ces taux à l'importance de la mortalité :
-De 1930 à 1935 on a 15,7 morts pour 1000 habitants.
-De 1936 à 1938 on a 15.2 morts pour 1000 habitants.
Pour 1936 à 1938 le taux de décès est alors supérieur au taux de naissance mais l'immigration étrangère vient compenser ce déficit.
I)La politique suivie par l'état français encourage la natalité.
1)Des réformes contre l'avortement :
La difficulté vient du fait que la majorité des jeunes hommes en bonne santé est mort au combat.
En 1920, pour booster les naissances, l'État promulgue des lois qui interdisent tous les procédés contraceptifs et qui criminalisent l'avortement.
En 1939 le code de la famille offre une prime à la naissance et aggrave les sanctions si avortement.
2)Recours à l'immigration :
La dépopulation de la France est une obsession de la presse.
Pour contrecarrer cette dépopulation on a une forte immigration :
A la fin du 19éme la France compte environs 1 million d'étrangers, soit 3% de la population totale.
En 1937 on a 2,2 millions d'étrangers, le chiffre n'est pas plus élevé car une partie a été naturalisé.
On a une immigration d'avant guerre avec beaucoup d'italiens, de belges, de polonais et d'espagnols (qui se réfugient de la guerre civile du général Franco de 1936 à 1939).
II)Les traits généraux de la société française :
Une société encore largement rurale, il faut attendre 1931 pour que la population urbaine (51% de citadins) dépasse la population rurale. Par rapport aux autres pays, la France est en retard.
Il y a une persistance de la ruralité en France.
1)La société française s'équilibre en 3 grands blocs :
-Le bloc majeur reste celui des paysans (14 millions de personnes, 1/3 de la population en 1932).
-Le 2éme bloc est celui des ouvriers : les salariés de l'industrie (11 millions) .
-Le dernier bloc c'est les classes moyennes (producteurs indépendants, artisans et commerçants, les professions libérales, plombiers, médecins, cadres et les fonctionnaires).
2)La mobilité sociale française :
Il y a une assez faible mobilité sociale qui ne concerne pas la société entière.
Les fils d'ouvriers ne bénéficient pas d'une bonne mobilité, seulement 2% d'entre eux obtiennent le baccalauréat alors que 40% des fils de cadre sont titulaires de ce diplôme.
La réussite par les affaires est rare, seul Renault qui n'était qu'un petit atelier en 1910 est devenus un fleuron durant l'après-guerre. L'exploitation familiale est plus commun en France.
III)La paysannerie, le monde rurale.
Les ¾ des exploitations sont des exploitations familiales de taille moyenne (entre 10/40 hectares). La moitié de ces exploitations n'ont pas de salarié et sont justes familiales.
L'image d'une France paysanne est réelle durant l'entre-deux-guerres mais ces structures agricoles n'encouragent pas le progrès technique. Les cultivateurs préfèrent acheter des parcelles supplémentaires que d'investir techniquement.
Au niveau du monde rurale, prés de 600.000 ruraux sont des artisans (forgerons, électriciens).
Ces métiers sont favorisés car en 1932, prés de 82% des communes ont un réseaux électrique alors qu'en 1919 seulement 19% en possédaient.
Cette société reste familiale, l'implantation de la religion reste très forte. De manière générale les campagnes vivent en famille mais on remarque la fin de la pratique des carnavals, des veillés...
En 1937 on crée le musée national des Arts et Traditions populaires pour se souvenir de ces pratiques.
IV)Le monde ouvrier.
Il connait dans l'entre-deux-guerres des transformations importantes, ce n'est pas temps le mode de vie qui change, il reste difficile d'être ouvriers.
En 1930 les ouvriers consacrent 60% de leurs ressources pour la nourriture.
Les années 30 mènent à la naissance d'un nouveau phénomène : le chômage massif qui commence à être pris en charge, on met en place des aides locales. On a une reconnaissance globale du monde des ouvriers grâce aux syndicats. C'est le début des jours chômés et payés.
1)Transformation majeur : Les conditions de travaille dans l'industrie.
On connait des modifications concernant l'organisation scientifique du travaille (grâce à Taylor).
Afin d'éviter les temps morts on spécialise les ouvriers (chaine de travaille) au lieu d'avoir un ouvrier polyvalent. On standardise et organise les machines, on contrôles les ouvriers (pointeuse).
Dans les secteurs ouvriers de Renault on met en place les OS (ouvriers spécialisés) peu qualifiés, fait pour faire des taches précises et répétitives. Ces OS ne cesseront de se multiplier.
On voit apparaître des emplois pour préparer et pour contrôler, qui eux sont payés mensuellement et non pas en fonction de la production.
2)Les petites entreprises françaises, la fin du mythe gréviste et le Parti communiste.
En France les grandes entreprises sont plus rares, ils subsistent beaucoup de petites entreprises (on à relativement peu de très grandes entreprises contrairement à l'Allemagne ou aux États Unis).
Au niveau culturel, dans le monde ouvrier on avait souvent des grèves générales avant 1914, mais on constate que dans l'entre-deux-guerre ces mythes ont tendance à disparaître car les représentants qui s'opposent au pouvoir sont intégrés dans la société globale.
Le Parti communiste vise spécifiquement les OS car ils adhérent facilement. Il leur propose une action politique rationnel pour conquérir le pouvoir.
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Note : Les cours que je donne sont tout à fait imprimables et ils sont mêmes mis en forme pour prendre le moins de place possible sur une feuille.
Copier (Ctrl+C) le cours en entier, puis coller (Ctrl+V) dans un logiciel de traitement de texte (OpenOffice, Word...). Imprimer.
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Si vous voyez des fautes, des oublis ou des erreurs historiques, merci de me prévenir par MP (Message privé) ou en commentant si c'est vraiment indispensable.
Haorou- Messages : 63
Date d'inscription : 28/10/2010
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Localisation : Lille (59000) "Porte de Douai"
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