Histoire de l'art moderne, séance 8
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Histoire de l'art moderne, séance 8
Histoire de l’art Moderne
17 novembre, séance 8
Examen : courte dissertation en 1h30. Aura lieu en même temps que l examen d’Histoire. Note : 50/50.
Suite du cours sur l’Humanisme
Le phénomène du portrait en Italie. Va proposer des 15ème siècle, langage archaïque et effort d innovation. Reprends de l antiquité le gout pour le portrait de profil, développé par les médailles, repris dans la diffusion du portrait de profil dans des peintures. Pisanello fait les portraits de Lionel d’Este et Ginevra, fonds de fleurs, aboutit a une représentation proche de l antiquité par profil et gotique international dans son traitement idéalisé.
Quelques artistes s efforcent d amener une nouveauté a ce portrait de profil, Pierro della Francesca, et l arrière plan de triomphes allégoriques, s’est efforcé d une caractérisation physique, souci de vérité tout a fait flamand.
1ere innovation, minutie, observation des détails, aucune concession sur la quasi difformité physique. Il présente ses personnages sur un fond de paysage, donne une emphase aux deux figures représentées, certaine noblesse. La plupart des artistes de la renaissance reprenne le profil, mais l’adaptent. Botticelli, pas tout a fait de profil. Ce sont des peintres florentins, climat de dessins dans cette ville. Se retrouve dans le nord de l Italie, à Venise, Bellini, caractère de noblesse.
L Italie va également adopter la formule flamande, portrait en buste, de ¾, personnage derrière un parapet, le tout se détachant sur un fond neutre, reprise en Italie par Antonello da Messine, formait dans le royaume de Naples, va avoir la chance de voir des œuvres flamandes, connait donc leurs innovations. Frappé par l’acuité physiologique, introspection, dialogue par la position du personnage, et frappé par le sens du détail, va s’approprier ce schéma de portrait, à cela il ajoute une double caractéristique italienne, double traitement de la lumière, qui est vibratoire, et une attention particulière a la mise en volume qu’il hérite de Piero de la Francesca.
On voit qu’il parvient a une synthèse parfaite entre l’influence flamande et italienne, Portrait du Condottiere buste, ¾, fond neutre, petit parapet, attention psychologique, attention au réalisme par traitement du détail, de la pilosité mais également lumière vibratoire, isole d’autant plus les détails, traitement très en volume, la figure émerge, héritage de la Francesca.
Repris par Léonard de Vinci, dans la belle Ferronnière. Botticelli et d’autres font apparaitre le paysage a l arrière plan, du au souhait des peintres, de voir la peinture comme une fenêtre ouverte sur le monde, par laquelle on peut regarder l’Histoire (le sens du monde), pensée humaniste. Développe le paysage a l arrière plan, montrent qu’ ils connaissent la peinture flamande. Jeu interne dans le portrait, le personnage tient un portrait dans une médaille, dans l’Homme à la médaille de Côme l’ancien, exercice de style. Le plus souvent sans jeu interne, comme par exemple dans Francesco delle Opere de Pérugin, regard porté sur le spectateur, dialogue. Portrait comme fenêtre ouverte sur le monde peut devenir allégorie, dans Vieillard à l’enfant de Ghirlandaio, vieillard représenté dans le tragique de sa difformité physique, enfant dans la pureté de son jeune âge, c’est aussi une réflexion sur le roulement de la vie.
La Joconde de Léonard de Vinci, l’as réalisé a son retour à Florence, reprends le schéma flamand, appuyée sur un parapet sur un fond de paysage. Ce qui est nouveau : paysage particulier, traité en sfumato, traitement très net des éléments au 1er plan et flou derrière, du net au moins net, qui crée une perspective, donne caractère mystérieux a sa composition. Rejoint le caractère mystérieux de la figure, de femme, même si assez androgyne, entre l’idéalisation par l’ovale parfait mais certaine individualisation dans le caractère psychologique qui ressort du regard et sourire énigmatique. Dans le traitement des couleurs, 3 registres superposés, bruns sombres dans la partie inférieure, partie médiane, beige vert bleu, symbolise le cœur et siège des émotions, partie supérieure beaucoup plus lumineuse avec des jaunes et bleu. Mona Lisa se fonde dans ce paysage symbolique a elle seule l’union de ses trois registres (terre, cœur, ciel) représentation d’une figure qui serait celle de l’initié, qui est parvenu au terme de sa vie, a la parfaite unité des trois, sagesse humaine.
La plupart des peintres ont préféré aux portraits allégoriques des portraits psychologiques. C’est ce qu’on voit chez Raphael, torsion, emphase. A toutes ses formules revisitées, il faut ajouter le fait qu’il existe le genre particulier du portrait équestre. Peut être représenté en peinture ou en sculpture. Attention réaliste, plus que portrait, véritable monument.
Si l humanisme a permis le traitement des corps, la renaissance a aussi été le moment ou cette quête de vérité et ce traitement idéalisé du corps s accompagne d un traitement géométrisé, suivi que par quelques personnalités mais qui ont eu un fort impact sur les autres. Paolo Uccello à développer manière particulière, héritière du médiéval abstrait, s’est formé et a développé un art qu’on qualifie de gothico abstrait marqué par une géométrisation des formes et souvent points de vue perspectives originales.
L’illustration de la bataille de San Romano réalisé sur des fresques de chambres. On voit bien dans le représentation et construction générale de l’ensemble qu’il s’agit d’un jeu quasiment abstrait, géométrique. Se retrouve dans ses portraits. Simplification géométrique. poitrine absente, arrière plan n’est plus neutre mais une boite, vue perspective. Cette géométrisation se retrouve chez pierro della francesca, va se montrer attentif a l idéalisation des corps mais aussi a la géométrisation de l’espace et des corps. Piero était peintre mais aussi mathématicien et auteur de traité de peintures, mathématiques et perspectives, on le surnomme le peintre mathématicien. Son œuvre est marqué par sa science savante.
Dans le baptême du christ construction rationnelle de l’espace, selon l’application de théorème, traitement rigoureux, symbolique, traitement complexe, cette œuvre est divisée en trois parties égales, présence de trois personnages, évocation de la concorde, réunion des églises d orient et d occident. Traitement des figues a la fois différenciées, traitement réaliste des détails, négation de la réalité corporelle, figures individualisées, géométrisation des formes, marqué par l art flamand mais toujours une attention a l idéalisation antique. Ce qui résume ce gout pour la géométrisation se résume dans l’étude des mazzochio, géométrisation excessive des formes.
L humanisme a favoriser dans l Europe entière une nouvelle approche, conséquence très importante sur la représentation de l espace et sur le traitement de la perspective (= un système de figuration géométrique de l’espace, c est a dire une construction rationnelle de l’espace) elle n’est pas née a la renaissance, était maitrisée par les anciens, de l’antiquité, appliqué dans le domaine de l’architecture. Mais a la renaissance on aboutit a une définition plus précise, plus rationnelle de la perspective linéaire, établie grâce a cette méthode mise au point.
On affine sa définition, certains peintres y participe activement, mais aussi les théoriciens (alberti, défini la peinture comme l’intersection de la pyramide visuelle) vont être développées début 15ème. Les hommes de la renaissance acquièrent une certaine maitrise, tentent de varier, d’innover, perspectives illusoires, jouent sur des jeux d’optique, anamorphose (= transformation par procédé optique, géométrique d’un objet que l’on rend méconnaissable, célèbre exemple : Les ambassadeurs de Holbein.
Perspective architecturale, Brunelleschi, va quitter florence pour Romme ou il va décider de dessiner des bâtiments antiques. Il revient a florence en étant nourrit des principes de la grammaire antique. 1419 produit une œuvre décisive, l’hôpital des innocents, 1er exemple d’une façade calculée, harmonique, dans le domaine de l’architecture. S’appuyant sur les règles antiques, reprenant le vocabulaire de l’architecture antique, il développe l’architecture modulaire, tout est calculé selon un module de base : le carré. Façade va être vue de suite comme un succès.
Va être repris par plusieurs constructions, comme dans la chapelle de Pazzi, reprends exactement le même principe, passage du carré au cercle, place bien l’homme au centre de l’univers.
17 novembre, séance 8
Examen : courte dissertation en 1h30. Aura lieu en même temps que l examen d’Histoire. Note : 50/50.
Suite du cours sur l’Humanisme
Le phénomène du portrait en Italie. Va proposer des 15ème siècle, langage archaïque et effort d innovation. Reprends de l antiquité le gout pour le portrait de profil, développé par les médailles, repris dans la diffusion du portrait de profil dans des peintures. Pisanello fait les portraits de Lionel d’Este et Ginevra, fonds de fleurs, aboutit a une représentation proche de l antiquité par profil et gotique international dans son traitement idéalisé.
Quelques artistes s efforcent d amener une nouveauté a ce portrait de profil, Pierro della Francesca, et l arrière plan de triomphes allégoriques, s’est efforcé d une caractérisation physique, souci de vérité tout a fait flamand.
1ere innovation, minutie, observation des détails, aucune concession sur la quasi difformité physique. Il présente ses personnages sur un fond de paysage, donne une emphase aux deux figures représentées, certaine noblesse. La plupart des artistes de la renaissance reprenne le profil, mais l’adaptent. Botticelli, pas tout a fait de profil. Ce sont des peintres florentins, climat de dessins dans cette ville. Se retrouve dans le nord de l Italie, à Venise, Bellini, caractère de noblesse.
L Italie va également adopter la formule flamande, portrait en buste, de ¾, personnage derrière un parapet, le tout se détachant sur un fond neutre, reprise en Italie par Antonello da Messine, formait dans le royaume de Naples, va avoir la chance de voir des œuvres flamandes, connait donc leurs innovations. Frappé par l’acuité physiologique, introspection, dialogue par la position du personnage, et frappé par le sens du détail, va s’approprier ce schéma de portrait, à cela il ajoute une double caractéristique italienne, double traitement de la lumière, qui est vibratoire, et une attention particulière a la mise en volume qu’il hérite de Piero de la Francesca.
On voit qu’il parvient a une synthèse parfaite entre l’influence flamande et italienne, Portrait du Condottiere buste, ¾, fond neutre, petit parapet, attention psychologique, attention au réalisme par traitement du détail, de la pilosité mais également lumière vibratoire, isole d’autant plus les détails, traitement très en volume, la figure émerge, héritage de la Francesca.
Repris par Léonard de Vinci, dans la belle Ferronnière. Botticelli et d’autres font apparaitre le paysage a l arrière plan, du au souhait des peintres, de voir la peinture comme une fenêtre ouverte sur le monde, par laquelle on peut regarder l’Histoire (le sens du monde), pensée humaniste. Développe le paysage a l arrière plan, montrent qu’ ils connaissent la peinture flamande. Jeu interne dans le portrait, le personnage tient un portrait dans une médaille, dans l’Homme à la médaille de Côme l’ancien, exercice de style. Le plus souvent sans jeu interne, comme par exemple dans Francesco delle Opere de Pérugin, regard porté sur le spectateur, dialogue. Portrait comme fenêtre ouverte sur le monde peut devenir allégorie, dans Vieillard à l’enfant de Ghirlandaio, vieillard représenté dans le tragique de sa difformité physique, enfant dans la pureté de son jeune âge, c’est aussi une réflexion sur le roulement de la vie.
La Joconde de Léonard de Vinci, l’as réalisé a son retour à Florence, reprends le schéma flamand, appuyée sur un parapet sur un fond de paysage. Ce qui est nouveau : paysage particulier, traité en sfumato, traitement très net des éléments au 1er plan et flou derrière, du net au moins net, qui crée une perspective, donne caractère mystérieux a sa composition. Rejoint le caractère mystérieux de la figure, de femme, même si assez androgyne, entre l’idéalisation par l’ovale parfait mais certaine individualisation dans le caractère psychologique qui ressort du regard et sourire énigmatique. Dans le traitement des couleurs, 3 registres superposés, bruns sombres dans la partie inférieure, partie médiane, beige vert bleu, symbolise le cœur et siège des émotions, partie supérieure beaucoup plus lumineuse avec des jaunes et bleu. Mona Lisa se fonde dans ce paysage symbolique a elle seule l’union de ses trois registres (terre, cœur, ciel) représentation d’une figure qui serait celle de l’initié, qui est parvenu au terme de sa vie, a la parfaite unité des trois, sagesse humaine.
La plupart des peintres ont préféré aux portraits allégoriques des portraits psychologiques. C’est ce qu’on voit chez Raphael, torsion, emphase. A toutes ses formules revisitées, il faut ajouter le fait qu’il existe le genre particulier du portrait équestre. Peut être représenté en peinture ou en sculpture. Attention réaliste, plus que portrait, véritable monument.
Si l humanisme a permis le traitement des corps, la renaissance a aussi été le moment ou cette quête de vérité et ce traitement idéalisé du corps s accompagne d un traitement géométrisé, suivi que par quelques personnalités mais qui ont eu un fort impact sur les autres. Paolo Uccello à développer manière particulière, héritière du médiéval abstrait, s’est formé et a développé un art qu’on qualifie de gothico abstrait marqué par une géométrisation des formes et souvent points de vue perspectives originales.
L’illustration de la bataille de San Romano réalisé sur des fresques de chambres. On voit bien dans le représentation et construction générale de l’ensemble qu’il s’agit d’un jeu quasiment abstrait, géométrique. Se retrouve dans ses portraits. Simplification géométrique. poitrine absente, arrière plan n’est plus neutre mais une boite, vue perspective. Cette géométrisation se retrouve chez pierro della francesca, va se montrer attentif a l idéalisation des corps mais aussi a la géométrisation de l’espace et des corps. Piero était peintre mais aussi mathématicien et auteur de traité de peintures, mathématiques et perspectives, on le surnomme le peintre mathématicien. Son œuvre est marqué par sa science savante.
Dans le baptême du christ construction rationnelle de l’espace, selon l’application de théorème, traitement rigoureux, symbolique, traitement complexe, cette œuvre est divisée en trois parties égales, présence de trois personnages, évocation de la concorde, réunion des églises d orient et d occident. Traitement des figues a la fois différenciées, traitement réaliste des détails, négation de la réalité corporelle, figures individualisées, géométrisation des formes, marqué par l art flamand mais toujours une attention a l idéalisation antique. Ce qui résume ce gout pour la géométrisation se résume dans l’étude des mazzochio, géométrisation excessive des formes.
L humanisme a favoriser dans l Europe entière une nouvelle approche, conséquence très importante sur la représentation de l espace et sur le traitement de la perspective (= un système de figuration géométrique de l’espace, c est a dire une construction rationnelle de l’espace) elle n’est pas née a la renaissance, était maitrisée par les anciens, de l’antiquité, appliqué dans le domaine de l’architecture. Mais a la renaissance on aboutit a une définition plus précise, plus rationnelle de la perspective linéaire, établie grâce a cette méthode mise au point.
On affine sa définition, certains peintres y participe activement, mais aussi les théoriciens (alberti, défini la peinture comme l’intersection de la pyramide visuelle) vont être développées début 15ème. Les hommes de la renaissance acquièrent une certaine maitrise, tentent de varier, d’innover, perspectives illusoires, jouent sur des jeux d’optique, anamorphose (= transformation par procédé optique, géométrique d’un objet que l’on rend méconnaissable, célèbre exemple : Les ambassadeurs de Holbein.
Perspective architecturale, Brunelleschi, va quitter florence pour Romme ou il va décider de dessiner des bâtiments antiques. Il revient a florence en étant nourrit des principes de la grammaire antique. 1419 produit une œuvre décisive, l’hôpital des innocents, 1er exemple d’une façade calculée, harmonique, dans le domaine de l’architecture. S’appuyant sur les règles antiques, reprenant le vocabulaire de l’architecture antique, il développe l’architecture modulaire, tout est calculé selon un module de base : le carré. Façade va être vue de suite comme un succès.
Va être repris par plusieurs constructions, comme dans la chapelle de Pazzi, reprends exactement le même principe, passage du carré au cercle, place bien l’homme au centre de l’univers.
Ophélie- Modérateur
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Date d'inscription : 27/10/2010
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Localisation : Lille, quartier St Sauveur
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