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Histoire de l'art moderne, séance 10

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Histoire de l'art moderne, séance 10 Empty Histoire de l'art moderne, séance 10

Message  Ophélie Mer 1 Déc - 15:57

Le cours tout chaud de ce matin :
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Triptyque ‘Retable de Saint Jean Baptiste’ de van der Weyden. Trois espaces bien distincts : un espace intérieur, un paysage, un mélangeant les deux. Division des espaces propre au flamand, mais chacun est traité avec un réalisme saisissant. Source d’information très précieuse quant à la vie quotidienne. Empiète sur le cadre, donne impression de relief. Cependant cette attention au réalisme de l’espace peut parfois être comme niée par un propos qui se veut symbolique, fait perdre a l’espace représenté son réalisme.

Dans vierge dans l’église de Van Eyck, église très réaliste mais la vierge est trop grande, totalement irréalisme des rapports proportionnels entre la figure et l’espace crée l’irréalisme de l’œuvre. Portée symbolique de l’œuvre, c’est la figure de la vierge marie représentant l’église qui est représentée, la mère de l’église. Cette iconographie représente cette invraisemblance de rapports proportionnels.

Dans retable de l’agneau mystique, le spectateur semble avoir une vue plongeante sur la scène. Ce choix s’explique par la dévotion moderna, courant spirituel particulier, courant spirituel visant à se représenter à côté de personnages saints. Continuité spatiale de l’espace, mais prends en compte le cadre. Par la construction internet de l’espace, une certaine narration, donne une certaine temporalité.

Cependant, malgré ce choix d’un symbolisme qui prends l’avantage sur le réalisme, les flamands sont attentifs au réalisme de leurs œuvres. Décident de créer une certaine unité spatiale. Dans le Calvaire, c’est toute l’histoire de la crucifixion que Van Eyck tente de représenter. Idée de la représentation de l’espace avec des plans en plateaux, permet de créer la narration. Se déroule à l’inverse de la lecture du tableau (Jérusalem->crucifixion->douleur de marie->…)
Dans ka vierge au chancelier Rolin, 1er espace avec des personnages, 2ème : paysages, relié par des liens, zone neutre entre espace intérieur et extérieur par balustrades, même si l’unité est parfaite, sont traités très différemment. 1ere zone : rigueur géométrique, 2ème : perspective atmosphérique, utilise les dégradés de couleurs pour donner l’idée de lointain. Donne une parfaite cohérence spatiale et symbolique. Symbolisme des fleurs, lys, rose, paon symbole d’éternité, tout à son importance, portée symbolique.

Les flamands ne sont donc pas ignorants des techniques. Mais parfois traitement peu rationnel de l’espace, pas comme les italiens. C’est le cas dans la descente de croix de Weyden, représentation frontale dans un espace extrêmement réduit, profondeur quasi nulle. Comme bas relief, idée sculpturale donnée à l’œuvre. Recadrage du tableau donne un certain aspect, espace cohérent, fait preuve d’un remarquable étagement des figures, superposition, cinq plans successifs ! dans un espace extrêmement réduit.

La Vierge et l’ange( ?) : Très souvent, les flamands vont décaler le point de fuite, ou le multiplier (chez italiens : centré) comme pour dilater, fractionner cet espace unique et cohérent. Point de fuite principal par au centre mais légèrement décalé vers la gauche. La vierge n est pas au centre, chaque personnage isolé correspond à un espace total, rejoint par points de fuites. Grande complexité dans la mise en scène, possible ignorance de la perspective italienne, goût d’une certaine complexité, goût de la mise en abyme. Se retrouve dans le panneau central du Triptyque de l’Annonciation. Effet de tunnel, permet au spectateur de se décaler par rapport au tableau. Idem dans le retable des 7 sacrements.

Spécificité des œuvres flamandes/italiennes, trouvent leurs intérêts dans le Retable, sa forme et son traitement connaissent entre nord et sud des différences. Retable, tableau d’autel, depuis le 13ème siècle est souvent constitué d’une vaste composition d’éléments, tableaux, qui peuvent ou non être réunis entre eux, par des panneaux, mobiles ou non. Ils peuvent être au nombre de deux ou trois : diptyque, triptyque, au delà c’est un polyptyque. On observe d’avantage la mobilité des tableaux dans le nord que dans le sud. différences dans les couleurs également, s’explique par la liturgie. Retable fermés pendant les temps de l’avant et du carême, signe liturgique qui montre ce temps d’attente, de sobriété.

Ce goût très développé pour les polyptiques va s’estomper en Italie au 14ème. Retable qui n’est plus à plusieurs panneaux, mais avec un seul et unique tableau, un pala. Représente une seule scène, un seul espace. Le changement ne s’est pas fait brutalement. Essentiellement triptyque au 13ème, souvent fixes, peut à peut on va conserver ces trois panneaux fixes mais n’y déployer qu’une seule scène. Les artistes créent des pièces hybrides. Parfois conserve les sujets anciens, avec un cadre simulant la division tripartique, ex : couronnement de la vierge de Lorenzo Monaco. Puis un seul panneau avec une seule scène cohérente. Va favoriser l’arrivée de la sainte conversation, la vierge à l’enfant conversant avec des saints, et autres qui partagent le même espace, plus de registres séparés. Même si on conserve le vieux souvenir de la division.[on utilise la conversation sainte dans le cadre du dialogue des trois personnes de la trinité, terme de théologie] l’espace est très bien organisé. Mais peu à peu l’espace va devenir de plus en plus cohérent.

Dans les Flandres cette unité existe également mais le plus souvent les flamands privilégient la différenciation spatiale en fonction des différents panneaux, surtout grâce à la mobilité des panneaux.
Ces traitements différents qui montrent les soucis propre à l’humanisme de traiter le monde de manière réaliste et symbolique, tant dans le traitement des personnes que des paysages. A travers des variations picturales différents, d’un point de vue esthétique et technique.

• La couleur et la lumière. Différences essentielles. Au nord, développement du lustro, lumière qui fractionne, isole les objets, fait ressortir les couleurs, en Italie utilisation du lune, lumière qui uniformise l’espace. Différence reposer avant tout dans une technique particulière, technique de la peinture dite à l’huile, considérée comme étant une technique mise au point par Van Eyck. C’est faux, n’est pas inventeur de cette technique qui existe depuis l’antiquité, en revanche à perfectionné cette technique, et a inventé l’utilisation d’une technique avec l’huile. Depuis l’antiquité, peinture composée de pigments que l’on mélange à un liant, une matière, peut être aqueux, huileux, jaune ou blanc d’œuf… particularité de van eyck, utilise technique mixte, fait sa peinture en couche superposée, panofsky explique qu il y a deux couches successives, la 1ere couche maigre, opaque, constituée de pigments détrempés, avec pigments aqueux ou d’une émulsion aqueuse. 2nde couche : grasse, liants plus aqueux mais gras, en l’occurrence de l’huile. L’utilisation de ces liants permet la translucidité. Transition de couche maigre à grasse. Conséquence sur la manière dont la lumière vient toucher le tableau, fait réfléchir la lumière sur la couche maigre, donne à l’œuvre cette touche particulière et lui donne ses effets. Caractère de profondeur, épaisseur, réalité de la représentation, crée une gradation.
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