Histoire de l'art moderne, séance 6

Histoire de l’art moderne
mercredi 3 novembre 2010, séance 6
Suite cours renaissance

Il faut évoquer les sujets, a la source des peintures, représentés pas les artistes. Réappropriation antique, redécouverte de la littérature antique va permettre aux artistes de se réapproprier la mythologie grecque et latine et d’élaborer non pas de nouveaux sujets mais un nouveau traitement.
Dans le domaine de la fable mythologie, mythes grecs et romains offrent aux artistes des sujets inépuisables. Le développement de l’imprimerie remis au gout du jour, réappropriation de l’iconographie profane à la renaissance. Un certain nombres de textes imprimés, et donc diffusés, ex : la généalogie des Dieux de Boquasse au 14eme siècle, vulgarisation de la théologie des hommes. Les métamorphoses sont imprimées a plusieurs reprises, 1490 à Lyon, puis édition illustrée 1497 à Venise.

Cette redécouverte des textes anciens s’accompagne d’un remarquable effort d’interprétation allégorique et philosophique, c’est ainsi que naissent des iconographies complexes, qui permettent une lecture interprétée et sacrée de la mythologie chrétienne et de la fable profane. L’effort le plus frappant de cet adaptation humaniste est de Botticelli, peintre de mythologie nouvelle, allégorique et poétisée.
Les grandes œuvres : le printemps, la naissance de Venus, constituent véritables chefs d’œuvres du genre. Le printemps par ex, 1477-78, s’inspire des réflexions et de la pensée d’un humaniste proche des Médicis, fait ici une véritable allégorie du mythe de la fécondité et de la nature, idem pour Minerve et Minautore et surtout pour la naissance de venus, allégorie chrétienne autant que païenne, quand Venus est née, et quand elle arrive sur le rivage, quand la Venus céleste rejoint le terrestre dans une allégorie de la réconciliation entre l’amour sacré et profane. Bien plus que scène mythologique, symbole sacré, portée allégorique, sacralisée, morale. Peu à peu Botticelli va s’en séparer, moment de crise mystique, jeu philosophique, volonté de se détacher de l’intellectualisme Médicéen.
Gout pour antiquité moralisé, allégorique, se retrouve notamment chez Andrea Mantegna, exemple du peintre antiquaire, œuvres et sujets mythologiques, ex : La Parnasse, 1497, et Minerve chassant les Vices, 1500-02, lien entre amour sacré et profane. Grace aux humanistes la mythologie et romaine trouvent sens allégorique nouveau, que les artistes vont utiliser pour leurs œuvres.

Il arrive que certains artistes, préfèrent aux figures héroïnes mythologiques, des figures bibliques, ex : David le jeune berger qui à délivré Israël, et Judith. David va devenir un des thèmes de prédilection des artistes, figure théologique et portée politique, en effet David, représenté par Donatello, Verrocchio, Michel-Ange, 3 choix d’un même sujet mais au traitement différent. Incarne République jeune et innocente, ou héroïque, cité glorieuse et victorieuse figure du précurseur du Christ . Judith femme forte, incarne le courage, devient un des themes favoris des artistes, femme, héroïne prête à l’action, devient le symbole de la victoire de florence sous ses ennemis, s’apprête à leurs trancher la tête chez Donatello, chez les peintres : Botticelli et Ghirlandaio, jeune héroïne à accomplie l’acte, tête dans le panier, héroïne de la paix, tient le rameau d’olivier, la portée de l’acte + importante que l’acte en lui-même. Chez Mantegna à un regard perdu, semble penser à la portée de son acte. Héros bibliques pas délaissés.

Part très importante de la spiritualité et des sujets chrétiens, théologie, il faut distinguer les deux pôles de création : l’Italie vs les Flandres.

• En Italie plusieurs courants de pensées, spiritualité, on peut distinguer spiritualité intime, monacale, de Fran Angelico / spiritualité très ancrée dans le siècle / et allégorisée de Botticelli.
- Evangélisme de Fran Angelico, moine dominicain, une des plus grandes figures de la renaissance florentine, pinceau hors du commun et spiritualité à marqué son temps, en son temps vu comme spirituel, sainteté, héroïcité des vertus, bienheureux, saint. A été nommé bienheureux, au moins 1 miracle, attestation de sainteté, reconnu comme homme pieux Fra Angelico est le surnom de ra Giovanni, il prie avant de peindre et ses personnages sont des saints. Son œuvres est dominée par une foi profonde, les premières années de sa production, marquée par l’art médiéval, pinceau chatoyant, éclats chromatiques,, couleurs pures : bleus rouges verts ocres, vision paradisiaque. Assemblée divine, sainte conversation. Ou scène extrêmement puissante d’un point de vue théologique, ex : scène de l’annonciation, fondatrice dans le foi et volonté chrétienne, son pinceau s’adapte à ses commanditaires, plusieurs versions de l’Annonciation, on voit l’ange qui s’incline, geste de salutation, Marie mains croisés sur la poitrine, geste d’acceptation, au fond du jardin scène d’expulsion du paradis pour Adam et Eve. Normalement pas de rapport, mise en parallèle théologique, connait les écritures et leurs commentaires, chez les pères de l’église, la vierge marie est vue comment la nouvelle Eve, rachète sa désobéissance, l’œuvre est support catéchétique, dans une autre version pour le couvent st marc, recherche de décors, plus simple, à décoré chaque cellule des moines, support méditatif, extrêmement simplifié, sobriété
- Ghirlandaio marqué par la manière flamande, dans les fresques de la chapelle tornabuni, ces scènes, représentations historiques mais aussi de Florence à l’époque, naissance de la vierge, vie de la vierge et de saint jean baptiste, accent mis sur la quotidienneté par les objets, les endroits et moments choisis, personnages souvent des contemporains, idem dans adoration des mages, dépasse la simple iconographie pour inscription contemporaine mais aussi scène de massacre des enfants avec portraits, autoportrait, inscription dans l’actualité
- Il faut ajouter le néoplatonisme de Botticelli, fait de ses œuvres sacrées des œuvres quasi profanes, avec traitement qui peut être philosophique, est un homme de son temps, les Médicis ont fondés et développés Académie qui veut faire revivre celle de Platon, sous son modèle. Vont encourager la diffusion du néoplatonisme, doctrine qui entends concilier la philosophie de Platon avec une doctrine religieuse. Néoplatonisme renaissant, encouragé, est porté par deux grands penseurs : Marcil Ficin et son élève Jean Pic de la Mirandole, vont développée ce néoplatonisme qui enlève les limites entre profane et sacré. Réflexion philosophique sur le cercle comme forme parfaite et caverne platonicienne, ouvre sur l’extérieur que le christ permet de suivre pour accéder à la révélation. Dans la nativité mystique, œuvre d’hommage, parfaite réconciliation.

• Dans le nord, dans les Flandres, ni contemporanéité ni néoplatonisme. Courant de dévotion noderma, à donné naissance a un courant mystique, mise au point par Gérard Groute, met au point méthode de prière qui consiste en plusieurs étapes : a lire les écritures saintes, à méditer, l’horizon qui doit conduire à la componction cad la véritable contemplation qui permet d’entrer en communion avec Dieu. Cette méthode de prière qui favorise la relation entre personnel et dieu, reprise et adapté par les jésuites. Cette méthode de prière va avoir des effets sur la méthode pictural, représentent souvent les donateurs dans l’application de la méthode de prière. Ex la vierge au chancelier Rolin de van eyck. Est entrain de méditer, à atteint l’état de componction, cela se voit par son regard, perdu au loin car est en méditation. Idem dans la vierge au chanoine Joris van der Paele. Atteint son paroxysme fin 15eme de Hans Memling avec diptyque de Maarten Nieuwenhove. Propre aux flandres.